vendredi 6 septembre 2013

Quand le fil brise, où je marche

Il n'y aura pas de sens pour le raconter. Peut-être même que je n'y arriverai pas.
Je suis étendue sur la méridienne qui nous encombrait un peu, qu'on avait laissée en haut de l'escalier, tassée derrière le coin bureau. Bientôt ce sera mon canapé.
Dans un autre lieu. Ailleurs que dans la maison mutante enfin mutée ou presque, là où j'ai gratté les murs, mangé la poussière à tous les sens du terme.
Alors je checke si le canapé sera confortable au moins. Je me dis qu'il faudra rajouter des coussins, pour adoucir un peu. Comme dans cette nouvelle vie que je ne veux pas.
Je me dis qu'il va falloir se sentir chez moi dans ce petit appart choisi à la va-vite.
Je suis si fatiguée. Impossible pourtant de trouver le sommeil à moins de m'ensuquer à coups de médicaments le soir pour pouvoir dormir quelques heures et me réveiller toujours aussi hagarde devant cette sale vérité. Oui c'est fini.
J'ai la nausée aussi.
J'avance , je marche, je fais.Si je m'arrête je me noie.
Je fais semblant pas mal aussi.
Je ne parle à personne de tout ça ou presque. La seule idée de devoir le faire me rend malade. Alors je prends tout sur mon dos.
J'ai mal partout. Je me travaille au corps, qu'il ne me lâche pas maintenant lui non plus, c'est pas le moment.
Je sors de la piscine comme délavée, et je me trouve des bleus et des bobos un peu partout, impossible de me rappeler ce qui m'a cognée ou éraflée. Je me sens blessée, je suis blessée.

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