dimanche 22 décembre 2013

La vie dans la boule à neige

Bonjour de ma terrasse : les rafales de vent sont invisibles sur la photo , mais bien réelles . 
Il faut que je sorte magasiner. 
Téleportez  moi loin de Noël , quelqu'un! 

lundi 9 décembre 2013

Même si ça fait loin

Depuis l'autre soir, j'écoute l'album de Vincent Delerm ;j'ai impression de regarder un film. C'est bien. C'est comme on dit ici "écouter un film".

Toute la semaine , je travaille comme une fourmi, je m'agite. Je marche , j'avance, je prends des bus et je finis à pied ou bien le contraire. L'hiver est là mais pas encore trop froid pour se confiner. J'ai l’impression de traverser la ville dans tous les sens, et que pendant que je marche, le temps ne compte pas.

Les courses, les allers retours à l'école , le frigo vide et le sac à linge qui déborde. Les soirées à parler finalement de choses que je ne leur racontais jamais. Leurs rires parfois. Ouf! Le soulagement quand je me dis que je peux encore les faire rire, même si trop souvent j'ai du avoir le mauvais rôle- (fais pas ci, fais pas ça, dépêche toi, fais tes devoirs, va te coucher). Les petits  écarts aux horaires ou la discipline  qu'on se permet pour inventer une autre vie Les projets lointains, presque utopiques qu'on fait à 4, pour essayer d'oublier qu'être 4 c'était pas le plan a priori. Souvent ça sonne faux , mais on essaie d'y croire quand même pour se donner du courage.
Le bruit constant quand ils sont là, et le silence assourdissant quand ils ne sont pas là. Une invitation que j'accepte pour me sortir de chez moi.Un film qu'on n'a finalement pas été voir. Encore les rues et les bus la nuit, le vent froid qui pique les joues.

Les livres, les mots des autres qui me frappent souvent de leur justesse, alors que moi je peine à trouver ceux qui pourraient peut être m'aider. Ou peut être pas.Je lis tard le soir. La nuit me réveille, même quand je suis épuisée. Je suis glacée, et je ne sais pas quoi faire pour me réchauffer. J'attends, j'espère me rendormir pour juste ne plus penser à rien.

Il y a aussi les matins devant l'hôpital : au moment de passer la porte, toujours l'agacement quand ceux -malades, inquiets, vieux , lents- s'arrêtent immanquablement devant l'entrée ouvrant leur manteaux, retirant leurs gants, cherchant leur chemin, bloquant le mien. L'envie toujours à cet instant précis de faire demi tour, de partir et ne jamais revenir.
Pourtant je le sais bien , que ce que je fais ici, me tient en un seul morceau, m'aide à me sentir utile. Pourtant aussi, souvent , je m'épuise à prendre soin des autres, et j'aimerais juste que quelqu'un prenne soin de moi. Ça ne doit pas se voir. J'ai raté ma voie, j'aurais du être comédienne.

Il y a, parfois des pas très bonnes nouvelles,il faut gérer des situations qui tombent mal, parce que je  me demande déjà comment je me gère moi même. Les obligations. Tout ce que je fais quand même alors que je ne m'en sens pas capable. Tous les mauvais choix que ça fera plus tard, sans doute...

Toutes les excuses que je lui trouve encore et les colères que je garde pour moi.
Toutes les choses de cette autre vie, encore si présentes, et qui s'évaporent lentement, sans que je puisse les retenir et que rien ne remplace



dimanche 24 novembre 2013

Enfin

Fin du jour sans fin 
[j'ai toujours adoré ces petites sculptures de yogi. J'avais acheté celui ci pour quelques dollars dans un magasin chinois .  Ce soir il m'apparaissait bien familier... 
 Je viens de lire qu'il est un porte bonheur car il prend toute la tristesse sur son dos pour ne laisser que le bonheur... Drôle de coïncidence en fait avec mes ruminations du jour. ] 

Je vais bien , ne t'en fais pas.

Un dimanche glacé de novembre. Le ciel est blanc de neige,  mais il ne neige pas. Il n'y a plus de feuilles dans les arbres. Je n'ai pas le courage de sortir.
D'habitude je sors pour sortir, sans but précis, ou alors je m'en invente un , juste pour tuer le temps. Mais aujourd'hui je ne trouve pas et il fait très froid alors je reste chez moi. Ce non-chez moi où je me ramasse tant bien que mal, où j'essaie de faire tenir ensemble les morceaux de moi.
J'ai tout le temps pour réfléchir, mais je ne trouve pas d'explications.
Je suis tellement toute seule que je n'en reviens pas. Il me semble qu je pourrais bien crever d'ennui.
Les histoires se croisent et s'entremêlent sans jamais le début d'une solution. Le peu que j'entrevois ou que je comprends me fait encore plus peur.
Je suis celle qu'on laisse parce qu'on pense qu'elle se débrouillera très bien toute seule. Je me demande d'ou je tiens cette faculté à faire paraître que j'ai les épaules solides. Je n'arrive pas à comprendre comment je peux montrer ça à la face du monde alors que je m'effondre comme un château de cartes. Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas capable d'être autre chose...pourquoi ce que je laisse voir est si différent de mon intérieur.
**
Un vendredi soir, nuit à 17:00. je sors encore pour tuer le temps.Je me trouve quelquechose à faire. C'est la perspective de toute la fin de semaine à passer seule. À me demander à quoi je sers .
Message de lui sur mon écran : [salut, je suis en retard, je prends l'auto]
je réponds: [ok, le sac des enfants est dedans]. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il me texte en vitesse pour mieux se sauver avec la voiture garée derriere chez moi et ne pas avoir besoin de s'arrêter au cas où je serais là.
[Tout va bien?] il demande, poliment.
[Oui, oui...] tout est dans le point de suspension. Tu veux que tout aille bien alors c'est ça que je te donne.
[Tant mieux, bon week end alors]
C'est ça ,bon week end.
**
Je pense au temps qui a filé. 13 semaines vs 13 ans. A combien de temps on peut vivre sous anesthésie locale. Avoir mal à en crever et un gouffre sous les pieds à chaque pas, sans que personne ne s'en rende compte, sauver la face pour ne pas devoir entendre les conneries habituelles : "Ça va passer."
Je pense à cet effet miroir, à cette image de couple idéal. A moi qui croyais ce que je voyais dans ce reflet, alors que c'était faux . Depuis combien de temps c'était faux?
A tout ce que j'ai misé sur lui: tout, absolument, sur une évidence.
A ma vie tranchée en deux morceaux . A toutes les fois ou je me disais que je ne pourrais jamais supporter de le perdre, lui aussi. Et c'est arrivé, d'une autre manière, mais c'est arrivé.
Et je reste là. Extérieur intact. Intérieur en morceaux de verre que j'essaie de remettre ensemble, mais je n'y arrive pas car ils me blessent à chaque fois.

Mais pour tout le monde, et peut-être pour essayer d'y croire moi même, je continuerai de dire "je vais bien, ne t'en fais pas".
(...)




vendredi 22 novembre 2013

A chaque fois que je la regarde, même 12 ans après , je m'étonne de cette perfection qui est sortie de moi. 
Le même sentiment ou presque qu'à sa naissance , ou je me disais c'est incroyable que j'ai fabriqué et porté en moi ce petit être. 
Elle , si mienne et si différente. 

jeudi 21 novembre 2013

The streets of San Francisco















San Francisco - la baie


Une course de 8km le long des quais, juste en faisant la touriste..Bay Bridge .
 

Un coucher de soleil sur Alcatraz

Le Golden Gate traversé à pied, magique.

 


jeudi 7 novembre 2013

Direction ouest

Heading Up to San Francisco! 
[une fois par an, ma job m'envoie ailleurs pour 2 jours] 
Cette fois je me rajoute 2 jours de plus pour voir la côte ouest. 
SFO : depuis le temps que j'avais envie d'y aller, c'était une occasion en or. 
Éventuellement , j'embarque dans cet avion et je vous en reparle. 
Bye, la. 


dimanche 3 novembre 2013

Essais thérapeutiques

Novembre est là comme une maladie. J'ai déjà dit que je détestais le mois de novembre?
On devrait pouvoir l'annuler. Delete. Là, comme ça. Y'en aurait plus de ce mois et ce serait très bien. Il ne nous manquerait pas.
Les premiers symptômes ont été la pluie et le grand vent.
Et puis, le premier froid. le givre du matin.
Et puis le changement d'heure: habitude barbare. L'heure bleue, de plus en plus tôt et de plus ne plus courte. Et il fera toujours trop froid pour la contempler.

Novembre me rend malade, mais je me soigne. Voilà déjà longtemps que je suis malade, je peux compter en mois désormais. Alors si j'ai tenu le coup tout ce temps là, ce n'est pas pour lâcher maintenant.
Lâche pas, on dit, à MOntréal.

Liste des médicaments [traitements symptômatiques]
- des nouveaux bijoux, cadeaux de moi à moi.
- Du vernis à ongles. Rouge.
- Courir. Etre en mouvement. Si j'avais pensé un jour que ça me ferait du bien, j'aurais commencé plus tôt! [ peut-être remplacé aléatoirement par nager: l'effet purificateur de l'eau de la piscine. Marcher d'un bon pas au hasard des quartiers. Rouler la ville à vélo, même dans le vent et dans le froid. Ça fait du bien, un peu de vent dans la face.
- des recettes de soupe pour moi toute seule. (cf.température en chute libre, je teste des recettes que mes enfants ne voudront jamais gouter!)
- des films tard le soir, sur mon petit écran blanc, avec le chat collé à moi.
- chercher l'inspiration un peu partout. Uen nouvelle inspiration. Essayer de recommencer à respirer.
- arranger un peu l'appartement. Lui admettre certaines qualités. Pas juste vouloir partir. [Ma piste d'atterissage d'urgence.]

Les essais...ne garantissent pas les résultats, mais ont le mérite de tuer le temps. Ou de le renplir, c'est selon.






jeudi 31 octobre 2013

[l'amour]

Une drôle de soirée , sous la pluie.
Et entre 2 monstres , [l'amour] dans mon (ancienne) boîte aux lettres. 
Déballage ce soir sur l'oreiller .... Hâte de le découvrir pour vrai. 


Merci l'épicerie de l'orage. 

dimanche 20 octobre 2013

Je cours. Pas très vite et parfois pas très loin , mais plus souvent. C'est  déjà ça. Je cours à la tombée du jour.
Je cours pour oublier le mal que j'ai. Pour  savoir que je peux y arriver toute seule. Pour m'entendre respirer quand je crois que je ne respire plus. Pour délester un peu de la colère et de la rage . Pour que mon cœur serve encore à quelque chose.
Pour ne pas mourir d'ennui. Pour me sauver.
Ou peut être juste pour voir ça, ces ciels d'automne qui d'une minute à l'autre  ne sont jamais les mêmes. 


[dimanche 17:41]

jeudi 17 octobre 2013

samedi 12 octobre 2013

Menteur

Ce mois d'octobre est si beau  et pourtant  ma vie est en ruine. Il y en a bien, des choses qui ne s'expliquent pas. 




Ou est le vrai? Ou est le faux? 
C'est lui le faux. Menteur . 


mardi 8 octobre 2013

L'insomnie , ma nouvelle compagne. 
Moi qui aimait tant dormir, je tourne et ne sais quoi faire , bien réveillée et épuisée dans cet appartement , tous les soirs très tard. 
Avant minuit je m'oblige à aller  dans mon lit. Mais la nouvelle compagne est coriace , elle ne se laisse pas avoir comme ça. Me gèle de froid sous la couette. Me fait lire des polars gros comme des pavés. 
Me fait cligner des yeux pour voir briller dans la nuit ces chiffres bleus de l'heure. L'heure si tardive qu'elle me fera payer mon errance du soir au petit matin, a l'heure où il fait encore nuit. Le bleu, comme celui qui s'installe sournoisement sous mes yeux.  

lundi 30 septembre 2013

Brutal Hearts


Indian Summer. Un 30 septembre, les pieds dans les feuilles mortes et les jambes au soleil. Le bonus caché de la fin de l'été. (Mon)tréal me ramène au réel. Cet automne que j'aime tant vient mettre des pansements sur mon coeur naufragé. Je marche ou je roule dans ces rues comme si elles me connaissaient depuis toujours, avec l'espoir que, peut-être, elles me voient renaître. L'Automne : avant le grand froid; garder le meilleur pour la fin.
Il faut que j'apprenne cette nouvelle vie. Comment conjuguer ces heures forcées de liberté où je n'ai plus besoin de 'occuper de personne, où personne ne m'attend, et ces heures de solitude extrême où je ne sais plus à quoi je sers.
Il y a cet appartement aux murs blancs, qui prend forme peu à peu. Lieu de transit... Lui , qui accroche des rideaux, des lumières. Lui qui s'appuie sur moi parce que l'escabeau est trop petit. Cette proximité avec ce corps que je connaissais par coeur et que désormais je n'ai plus le droit d'approcher.
 
Sa façon d'essayer d'être le plus normal possible, banal même, alors que rien de tout ça n'est normal. Le mal que ça me fait quand je vois qu'il y parvient et moi, non.
 
 
 
 
 
 

lundi 23 septembre 2013

(la parenthèse)

Sportive, la parenthèse.
Parce que je trouve là un moyen de me défouler. De m'occuper le corps pour libérer un peu ma tête. Pour me prouver que mon cœur marche encore, quitte à en faire autre chose.
Parce que ça me redonne une once de confiance, complètement perdue.

22 septembre, marathon de Montréal, mon premier 10 km.
[vive les endorphines hein...]
Allez...soyons fous, j'ai tellement aimé ça que l'an prochain j'essaie le demi marathon.
Les endorphines je vous disais...


lundi 16 septembre 2013

C'est la première soirée que je passe dans le nouvel appartement. Aménagé en 48h chrono avec son aide. Finalement c'était comme tous les autres déménagements qu'on a faits ensemble , sauf que là , il m'aide a partir.
Étrange situation.... 
Les enfants étaient  pressés d'essayer leur nouveau lit, alors nous avons commencé notre nouveau "planning" ce soir.
J'ai tenu bon toute la journée, toute la soirée pour finir par craquer bien sur... Toujours au même moment , l'heure du coucher, comme toujours lieu de disputes idiotes et de voix qui se lèvent. 
C'est que de me savoir vraiment seule maintenant, je ne peux plus en prendre davantage . Alors tant pis, je leur dis parfois que leur maman n'est pas un roc, malgré tout ce qu'elle fait pour s'en persuader. Qu'elle est triste . D'une tristesse sans fin, sans fond.

Je suis dans cet appart donc... Petit mais pas trop. Je partage ma chambre avec le coin salon, j'ai laissé les vraies pièces aux enfants. 
Les murs sont tous blancs, et le soleil entre volontiers dans les pièces qui n'ont pas encore de rideaux. Les bruits d'ici ne me sont pas familiers . J'entends marcher au dessus de ma tête des gens que je ne connais pas. 
Je tourne en rond dans cette cuisine ou je ne retrouve rien. 
Même si en si peu de temps , il y tout ce qu'il faut pour fonctionner, je ne me sens pas chez moi ici. Je me demande si ça sera le cas un jour. 

Je réalise a chaque "étape", plus cruellement encore , son absence . Je me sens brisée.
Je me doutais hier , que ce serait ma dernière nuit chez nous. Il n'en a pas fait cas... A dormi de son côté du lit, comme depuis longtemps. Alors que moi je me rappelais avec une acuité blessante la première fois où nous avions dormi ensemble. J'ai voulu lui demander de dormir contre moi juste cette fois, oublier quelques heures tout le mal qu'on a eu.
Mais je n'ai pas osé. 
Je sais qu'il se sent mal et qu'il croit bon de ne pas entretenir de faux semblants maintenant que tout a été dit. 
Ce soir, pelotonnée sur mon canapé , avec vue sur mon grand lit tout neuf où je n'ai aucune envie de dormir , je regrette... Je regrette tellement  tout.



lundi 9 septembre 2013

Saison étrangère

C'était ma saison préférée, est-ce qu'elle pourra l'être encore? Septembre et ses premières fraicheurs et dernières chaleurs étouffantes, qui se croisent d'une journée à l'autre...
La période du renouveau et de la fin en même temps.
Il fait si beau, et moi je vais si mal.
Bon c'est ça que je fais au lieu de travailler. J'ai un trouble de l'attention. Mon attention ne sait plus ou se tourner. Elle se tourne alors vers la fenêtre parce cet après- midi il fait beau.
Mes insomnies me rattrapent à cette heure de la journée. 
Mais qu'est-ce qui m'arrive

vendredi 6 septembre 2013

Quand le fil brise, où je marche

Il n'y aura pas de sens pour le raconter. Peut-être même que je n'y arriverai pas.
Je suis étendue sur la méridienne qui nous encombrait un peu, qu'on avait laissée en haut de l'escalier, tassée derrière le coin bureau. Bientôt ce sera mon canapé.
Dans un autre lieu. Ailleurs que dans la maison mutante enfin mutée ou presque, là où j'ai gratté les murs, mangé la poussière à tous les sens du terme.
Alors je checke si le canapé sera confortable au moins. Je me dis qu'il faudra rajouter des coussins, pour adoucir un peu. Comme dans cette nouvelle vie que je ne veux pas.
Je me dis qu'il va falloir se sentir chez moi dans ce petit appart choisi à la va-vite.
Je suis si fatiguée. Impossible pourtant de trouver le sommeil à moins de m'ensuquer à coups de médicaments le soir pour pouvoir dormir quelques heures et me réveiller toujours aussi hagarde devant cette sale vérité. Oui c'est fini.
J'ai la nausée aussi.
J'avance , je marche, je fais.Si je m'arrête je me noie.
Je fais semblant pas mal aussi.
Je ne parle à personne de tout ça ou presque. La seule idée de devoir le faire me rend malade. Alors je prends tout sur mon dos.
J'ai mal partout. Je me travaille au corps, qu'il ne me lâche pas maintenant lui non plus, c'est pas le moment.
Je sors de la piscine comme délavée, et je me trouve des bleus et des bobos un peu partout, impossible de me rappeler ce qui m'a cognée ou éraflée. Je me sens blessée, je suis blessée.

vendredi 16 août 2013

Ce qui laisse des traces

Ce corps, en plus, qui ne cesse de me trahir, comme s'il ne voulait plus de moi: cette peau si fragile qui semble s'effriter et s'offrir en pâture à tout ce qui peut l'abîmer. Comme tout me fait mal   et  s'imprime sur ma peau, me laisse des traces.  
Je recommence à me cogner partout, une mauvaise habitude que je croyais disparue. Je heurte les portes, les murs, les marches... C'est une course d'obstacles que je ne sais pas franchir. . .
Je ne reconnais presque plus ce que je deviens. 

mercredi 14 août 2013

Les bords de mer

Courir le soir pour s'échapper , malgré la douleur, et avoir une belle récompense: bain de mer solitaire au crépuscule .

vendredi 9 août 2013

Lieu perdu


Je revois ces lieux et ils ont perdu la magie de l'enfance . Le souvenir est là quoi qu'un peu vague ... Mais les espaces se sont comme dissociés des sentiments  qui les accompagnaient alors.

vendredi 26 juillet 2013

Heures de voyage

Dernière course avant de partir : la librairie d'occase , avec quelques bonnes trouvailles pour les heures d'aéroport, de vol, de plage et de montagne.
Bonnes vacances ;)


samedi 20 juillet 2013

Staycation

Ça m'a pris du temps pour accepter l'idée d'envoyer les enfants tout seuls en France pour les vacances.
Mais je dois avouer que c'est très reposant d'avoir ces 2 truculents personnages en moins dans la maison!
Et je m'habitue (un peu trop bien sans doute) à ces moments solitaires....
Et j'aime toujours autant Montréal en été...au gré des balades improvisées.





dimanche 14 juillet 2013

Heures de vacance(s)

Il m'est arrivé un truc incroyable ce week end.
Ils sont tous partis...
D'abord la ballerine ( qui passe rarement un  week end avec ses parents, trop plates!)  partie pour l'école de danse vendredi matin pour ensuite passer 2 jours chez une copine et défiler au festival sur un thème tango. soit. Jusque là...rien d'extraordinaire.
Puis l'homme parti en fin de journée , le vélo sur le toit de la voiture pour 2 jours de cyclisme dans les Appalaches avec toute sa gang de (masos) grimpeurs à bicyclettes. J'étais invitée, mais bon...l'idée d'un camping perdu dans les bois à attendre le retour de 25 cyclistes ou pire : faire la voiture balai (done tht before) m'a fait renoncer !
Puis le soir tard j'ai mis mes 2 loustics dans l'avion pour la La France. Tous les 2, pour la première fois. Et c'était bizarre de les voir partir...mais on en avait tous besoin...car le bruit, les cris, les disputes....il nous fallait un break. Le temps nous dira si nous avons bien fait.

Bref vendredi 23h: me voilà seule depuis...? je ne sais plus....
J'ai savouré cette solitude silencieuse comme une vacance improvisée.
Le temps d'attente obligatoire à l'aéroport : je l'ai passé sur un parking désert en pleine nuit mais avec vue imprenable sur la piste d’atterrissage. J'aime les avions, moi .

Samedi course à pied,  balade, cocooning, film. Puis soirée en ville, traversée à vélo de Montréal un soir d'été. I'm in love.
Ivresse des foules dans les festivals, les parcs, les cafés....(la fille qui ne sort plus jamais le soir est toujours étonnée de voir cette vie nocturne!)
Voir ma grande fille défiler dans la rue .
Retraverser la ville la nuit, finir a pied finalement pour manger un sorbet pamplemousse framboise sur le retour.

Pour la grasse mat'  oubliez ça! les loustics ont du fun chez leurs grands parents mais voulaient absolument partager leur emploi du temps avec moi aux petites heures du matin....(faudrait que je dise à papi et mamie de limiter sur l'usage du téléphone outre atlantique?)
Rester à l'abri de la canicule, prendre mon temps, manger quand j'ai faim. Écouter le silence ou la musique à fond et chanter dans le salon.
Faire un gelato maison et lécher le fond du bol sans la moindre gêne!
36 heures au goût rafraîchissant de la tranquillité retrouvée....si nécessaire!
Je crois que j'ai eu mes vraies vacances...







jeudi 11 juillet 2013

Et le soir a la nuit tombée

J'aime bien les soirs d'été, quand la nuit tombe, écouter le bruissement de la ruelle.
La vie des gens.
J'aime bien quand je suis seule écouter les autres autour, un peu de loin.


mercredi 3 juillet 2013

L'espace disque est saturé

Aujourd'hui j'ai fait , comme tous les jours trop de choses à la fois.
Ce matin j'ai effacé par erreur TOUTE ma boîte mail au boulot. Tous les messages , documents reçus depuis plus d'un an:  Plus rien. Hop! "Supprimer"!
Le gars de l'informatique que j'essayais d'appeler depuis 2 jours a du me prendre pour une dingue! 
Ce soir je suis sortie faire des courses après l'heure de fermeture des magasins , et quand finalement je suis arrivée a une boutique ouverte, je me suis rendue compte que j'avais oublié mon porte monnaie au bureau.... 
À part ça, ça va aller je crois....



vendredi 28 juin 2013

Fée de rien

En fait, je ne suis fée de rien, et faite de pas grand chose.
Je ne t' impressionne plus depuis longtemps.
D'ailleurs je ne me rappelle pas avoir impressionné grand monde...Ça, ça ne change pas.
Il y a bien autre chose qui ne change pas : je t'aime comme avant tu sais...Comme avant, il y a longtemps. Comme quand on était que tous les deux. Quand j'aimais rire avec toi et parler des heures. J'aime encore rire avec toi, même si tu ne ris plus souvent, ou si même parfois tu ris de moi.
Tu ris jaune, et cette couleur ne te va pas.
Tu ne t'émerveilles plus...tu t'agaces seulement. Et je sais bien ce que ça fait....parce que moi je lutte encore contre ça, quand je peux. Toi, non je ne crois pas.
Je t'aime comme avant, le avant dont on ne se rappelle plus. On dirait qu'il vaut mieux ne pas trop y  penser pour ne pas être trop malheureux de l'avoir perdu.
J'aimerais que , comme dans cet avant, tu me prennes par la main, que tu aies toujours hâte, que nous soyons toujours nous.
Mais tu n'es pas là, tu te sauves, tu te cognes et tu reviens la tête basse. Tu sais bien que tu vas me trouver là.Tu crois que je ne comprends pas. C'est vrai parfois. Après tout tu n'es plus celui que je connaissais si bien, sur le bout des doigts.
Tu t'es forgé un mystère auquel je n'ai pas droit, et qui, dis-tu, ne vaut pas la peine d'être partagé.
Rien n'est grave dans tout ça, rien n'est bon non plus.
Les mots que je t'ai jetés un jour de colère , je les pense encore tu vois. Et je pense aussi à ceux que tu refuses de me dire.
Et je ne sais pas si je veux t'avoir à tout prix, si je ne peux plus t'avoir vraiment .
Tu me réduis au silence: pour toi après toutes ces années , on ne se bat pas.Non, c'est trop moche...on fait ce qu'on a à faire, et si on n'aime pas ça? Tant pis...on n'a plus trop le choix à présent.
Tu m'en veux un peu quand je me préoccuppe trop de toi. Quand je réclame pourtant à voix très basse ta présence, je t'envahis. Je me force à croire à tes excuses, que c'est un autre mal qui t'occupe l'esprit...mais ça ne me rassure pas.
Alors , oui, je le pense encore...que je ne sais pas si je réussirai encore longtemps à vivre ainsi, mal aimée de toi. Mal aimée de n'importe qui d'autre, peu m'importe, mais de toi, non je n'y arrive pas.
Tu voudrais que je fasse ce pas de géant, ce saut dans le vide à ta place, alors que tu ne peux même pas avancer au bord du fossé.
Je ne suis fée de rien tu vois.

I truly loved ya by Selah Sue on Grooveshark

jeudi 27 juin 2013

Bleu Orage

Fin juin, les orages grondent souvent, la pluie un jour, la chaleur un autre jour continuent de m'apprendre à gérer les variations.
Je travaille beaucoup... le bleu s'installe aussi parfois sournoisement sous mes yeux.
Les enfants partent en vacances chacun leur tour...pour la première fois ils partiront sans nous quelques semaines. J'ai été poussée un peu à les laisser partir...j'essaie de ne pas trop y penser, je sais que ca fera du bien à tout le monde, mais que ça va me faire drôle de les laisser à quelqu'un d'autre, de faire confiance.
*****
Le vent se lève encore et souffle des nuages d'orage,souflle cette lumière si belle, presque sepia.

et j'attends l'averse, confinée dans ma cuisine  avec ma robe bleue que j'adore parce qu'en plus elle a la même couleur que mes boucles d'oreille , et que j'aime bien faire la fille une fois de temps en temps même si tout le monde s'en fiche!
(oh la vilaine cusine pas rénovée, avec ce sol que je déteste!!!)

vendredi 7 juin 2013

Demain...

Demain j'aurai 38 ans.
Je le passerais bien à la trappe cet anniversaire , car il n'y a pas grand monde ici qui a le goût de fêter . 
De fêter vraiment , je veux dire . Et moi la première... À moins que ce ne soit l'énergie qui manque?
Je ne sais pas ... Il y a tant de choses qui manquent. 
Du coup l'idée de me réjouir de bons vœux obligés me donne plutôt envie de me sauver! 
Alors on verra.... On verra demain, qui sera un autre jour. 

lundi 13 mai 2013

Les montagnes russes, mais j'ai mal au coeur dans ces manèges

Du samedi soir au dimanche qui m'a laissée exsangue. Ou j'ai frissonne de fatigue, de colères qui m'ont mise a terre.  
Je dis ces choses que je crois penser. Je les pense oui, mais je ne les veux pas . J'espère une réaction qui ne soit pas celle que je crains. 
Le vent s'est levé, l'été a pris congé. 
J'ai tremblé de froid même quand le soleil me chauffait le dos.
J'ai tout pris et encaissé, même ce que je n'aimais pas. J'embarque malgré moi dans ces montagnes russes comme pour me faire peur , alors que je déteste ça. Je déteste ça.
Mon coeur va lâcher de ces haut et ces bas , de ces descentes vertigineuses qui le bousculent sans ménagement.

Et c'est comme un manège en vrai: quand on remet le pied à terre, on reprend son équilibre et on recommence comme si de rien était. Avec juste le petit mal  au coeur qui traîne la, encore un peu. 

vendredi 10 mai 2013

Avril Mai, ou la saison qui n'existe pas

En Avril il y a eu la dernière neige, le sursaut de l'hiver.
Il y a eu des soupirs encore, de cet hiver qui ne finissait pas et de je ne sais quoi d'autre encore.
Il y a eu les "bip" de l'iPhone, la vie 2.0....un peu trop...
Il y a eu la course à pied: ressortir avec plusieurs épaisseurs sur le dos et finir en manches courtes.Il y a eu de la motivation, du découragement...de la remotivation.
Il y a eu ce rassemblement de coureurs Montréal pour Boston, et cette ascension du mont Royal.
Il y a eu la course: 5km faits au petit trot, la médaille de participant ;) et j'ai eu beau chercher, je n'ai retrouvé souvenir d'avoir déjà eu une médaille avant celle ci!
En Mai il y a la blessure d'usure...[vous qui aviez couru tout avril, vous voilà fort dépourvue quand l'été de mai fut venu !!] Pourtant pas très intense, mais assez pour obliger une pause et venir casser ma motivation toute neuve pour devenir coureuse!
[Faut croire que je vais devoir revoir mes ambitions à la baisse...et être plus patiente (tiens , là aussi faut être patiente?! pas possible...)]

En Mai, oui, il y a l'été. D'un coup.C'est bon et bizarre à la fois. Mais c'est bon. Les arbres en fleurs et en feuilles, de ce vert lumineux, si vert que chaque année on dirait qu'on l'a oublié.
Il y a eu les premières crèmes glacées, bières dans la cour, les premiers barbecues allumés. La vie de ruelle qui reprend...les terrasses qui s'ouvrent, les chaises sur les balcons et les parasols. Le bruissement des conversations tard le soir, les chats du voisinage, les soirées hockey...Les bruits de la vie en ville.
L'envie de nouvelles choses. La promesse d'un week end , aussitôt tombée à l'eau.
Mais j'ai l'habitude vous savez, je me dis tant pis, une autre fois, un autre peut-être.
En Mai il y a mon vélo, tout juste ressuscité de ses nombreuses aventures urbaines et de son hiver dans un banc de neige. OK je vous laisse, je vais le chercher et je reviens en vélo ;)





journal de l'improbable

je me demande souvent pourquoi ecrire ici. parce qu'en fait je ne sais pas qui lit, pas toujours. je sais aussi qui je ne veux pas voir lire ici.
alors pourquoi cette contradiction. Un echappatoire? une soupape?
et encore, même pas je me l'interdis.je ne voulais pas trop me dévoiler.
pourtant je le fais, un peu.
je crois que je ne veux pas prendre le risque de me relire moi même. c'est comme regarder des photos d'il y a quelques temps et de se dire "ah oui...c'est comme ça qu'on était?" trop de traces du temps qui passe.
Parfois c'est trop confus et après coup, on se dit à quoi bon?
parfois c'est trop lucide, et ça fait peur: on se dit "ah oui...vraiment?"

trop de sentiments se mèlent en moi depuis...je ne sais plus bien quand....ça se compte en mois surement.
comme ils sont trop...trop difficiles, trop contradictoires, je les réduis, je les ignore, je les repousse, ça dépend des jours.
j'admire celles qui parviennent à mettre des mots sur les leurs de sentiments, car moi je n'y arrive pas. les leurs me semblent parfois si justes, qu'ils peuvent s'accorder aux miens.
mes mots à moi m'échappent des que je veux les coucher sur le papier, ils se sauvent comme des voleurs, comme des enfants désobéissants.

donc, je minimise. j'ai appris avec le temps, par mon travail, avec mes enfants, à ne plus m'affoler au moindre écueil. Maintenant c'est le contraire, on dirait que plus rien ne me touche vraiment. Et si ça arrive, je m'empresse de mettre ça loin de côté. Une bonne colère et c'est fini...jusqu'à la prochaine.


vendredi 12 avril 2013

La dernière

Le 12 avril.
J'ai balayé avec une certaine résignation , la couche de neige humide sur ma voiture. J'ai remis mon manteau d'hiver.
J'ai peint mes ongles avec un vernis qui portait l'étiquette "Bilbao".
Je me suis offert des lunettes de soleil...!
À essayer un autre jour...
J'ai pris un café latte dans un délicieux petit endroit.que je ne connaissais pas.
J'ai bien fait de prendre ma journée de congé!