vendredi 10 mai 2013

journal de l'improbable

je me demande souvent pourquoi ecrire ici. parce qu'en fait je ne sais pas qui lit, pas toujours. je sais aussi qui je ne veux pas voir lire ici.
alors pourquoi cette contradiction. Un echappatoire? une soupape?
et encore, même pas je me l'interdis.je ne voulais pas trop me dévoiler.
pourtant je le fais, un peu.
je crois que je ne veux pas prendre le risque de me relire moi même. c'est comme regarder des photos d'il y a quelques temps et de se dire "ah oui...c'est comme ça qu'on était?" trop de traces du temps qui passe.
Parfois c'est trop confus et après coup, on se dit à quoi bon?
parfois c'est trop lucide, et ça fait peur: on se dit "ah oui...vraiment?"

trop de sentiments se mèlent en moi depuis...je ne sais plus bien quand....ça se compte en mois surement.
comme ils sont trop...trop difficiles, trop contradictoires, je les réduis, je les ignore, je les repousse, ça dépend des jours.
j'admire celles qui parviennent à mettre des mots sur les leurs de sentiments, car moi je n'y arrive pas. les leurs me semblent parfois si justes, qu'ils peuvent s'accorder aux miens.
mes mots à moi m'échappent des que je veux les coucher sur le papier, ils se sauvent comme des voleurs, comme des enfants désobéissants.

donc, je minimise. j'ai appris avec le temps, par mon travail, avec mes enfants, à ne plus m'affoler au moindre écueil. Maintenant c'est le contraire, on dirait que plus rien ne me touche vraiment. Et si ça arrive, je m'empresse de mettre ça loin de côté. Une bonne colère et c'est fini...jusqu'à la prochaine.


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