lundi 30 septembre 2013

Brutal Hearts


Indian Summer. Un 30 septembre, les pieds dans les feuilles mortes et les jambes au soleil. Le bonus caché de la fin de l'été. (Mon)tréal me ramène au réel. Cet automne que j'aime tant vient mettre des pansements sur mon coeur naufragé. Je marche ou je roule dans ces rues comme si elles me connaissaient depuis toujours, avec l'espoir que, peut-être, elles me voient renaître. L'Automne : avant le grand froid; garder le meilleur pour la fin.
Il faut que j'apprenne cette nouvelle vie. Comment conjuguer ces heures forcées de liberté où je n'ai plus besoin de 'occuper de personne, où personne ne m'attend, et ces heures de solitude extrême où je ne sais plus à quoi je sers.
Il y a cet appartement aux murs blancs, qui prend forme peu à peu. Lieu de transit... Lui , qui accroche des rideaux, des lumières. Lui qui s'appuie sur moi parce que l'escabeau est trop petit. Cette proximité avec ce corps que je connaissais par coeur et que désormais je n'ai plus le droit d'approcher.
 
Sa façon d'essayer d'être le plus normal possible, banal même, alors que rien de tout ça n'est normal. Le mal que ça me fait quand je vois qu'il y parvient et moi, non.
 
 
 
 
 
 

lundi 23 septembre 2013

(la parenthèse)

Sportive, la parenthèse.
Parce que je trouve là un moyen de me défouler. De m'occuper le corps pour libérer un peu ma tête. Pour me prouver que mon cœur marche encore, quitte à en faire autre chose.
Parce que ça me redonne une once de confiance, complètement perdue.

22 septembre, marathon de Montréal, mon premier 10 km.
[vive les endorphines hein...]
Allez...soyons fous, j'ai tellement aimé ça que l'an prochain j'essaie le demi marathon.
Les endorphines je vous disais...


lundi 16 septembre 2013

C'est la première soirée que je passe dans le nouvel appartement. Aménagé en 48h chrono avec son aide. Finalement c'était comme tous les autres déménagements qu'on a faits ensemble , sauf que là , il m'aide a partir.
Étrange situation.... 
Les enfants étaient  pressés d'essayer leur nouveau lit, alors nous avons commencé notre nouveau "planning" ce soir.
J'ai tenu bon toute la journée, toute la soirée pour finir par craquer bien sur... Toujours au même moment , l'heure du coucher, comme toujours lieu de disputes idiotes et de voix qui se lèvent. 
C'est que de me savoir vraiment seule maintenant, je ne peux plus en prendre davantage . Alors tant pis, je leur dis parfois que leur maman n'est pas un roc, malgré tout ce qu'elle fait pour s'en persuader. Qu'elle est triste . D'une tristesse sans fin, sans fond.

Je suis dans cet appart donc... Petit mais pas trop. Je partage ma chambre avec le coin salon, j'ai laissé les vraies pièces aux enfants. 
Les murs sont tous blancs, et le soleil entre volontiers dans les pièces qui n'ont pas encore de rideaux. Les bruits d'ici ne me sont pas familiers . J'entends marcher au dessus de ma tête des gens que je ne connais pas. 
Je tourne en rond dans cette cuisine ou je ne retrouve rien. 
Même si en si peu de temps , il y tout ce qu'il faut pour fonctionner, je ne me sens pas chez moi ici. Je me demande si ça sera le cas un jour. 

Je réalise a chaque "étape", plus cruellement encore , son absence . Je me sens brisée.
Je me doutais hier , que ce serait ma dernière nuit chez nous. Il n'en a pas fait cas... A dormi de son côté du lit, comme depuis longtemps. Alors que moi je me rappelais avec une acuité blessante la première fois où nous avions dormi ensemble. J'ai voulu lui demander de dormir contre moi juste cette fois, oublier quelques heures tout le mal qu'on a eu.
Mais je n'ai pas osé. 
Je sais qu'il se sent mal et qu'il croit bon de ne pas entretenir de faux semblants maintenant que tout a été dit. 
Ce soir, pelotonnée sur mon canapé , avec vue sur mon grand lit tout neuf où je n'ai aucune envie de dormir , je regrette... Je regrette tellement  tout.



lundi 9 septembre 2013

Saison étrangère

C'était ma saison préférée, est-ce qu'elle pourra l'être encore? Septembre et ses premières fraicheurs et dernières chaleurs étouffantes, qui se croisent d'une journée à l'autre...
La période du renouveau et de la fin en même temps.
Il fait si beau, et moi je vais si mal.
Bon c'est ça que je fais au lieu de travailler. J'ai un trouble de l'attention. Mon attention ne sait plus ou se tourner. Elle se tourne alors vers la fenêtre parce cet après- midi il fait beau.
Mes insomnies me rattrapent à cette heure de la journée. 
Mais qu'est-ce qui m'arrive

vendredi 6 septembre 2013

Quand le fil brise, où je marche

Il n'y aura pas de sens pour le raconter. Peut-être même que je n'y arriverai pas.
Je suis étendue sur la méridienne qui nous encombrait un peu, qu'on avait laissée en haut de l'escalier, tassée derrière le coin bureau. Bientôt ce sera mon canapé.
Dans un autre lieu. Ailleurs que dans la maison mutante enfin mutée ou presque, là où j'ai gratté les murs, mangé la poussière à tous les sens du terme.
Alors je checke si le canapé sera confortable au moins. Je me dis qu'il faudra rajouter des coussins, pour adoucir un peu. Comme dans cette nouvelle vie que je ne veux pas.
Je me dis qu'il va falloir se sentir chez moi dans ce petit appart choisi à la va-vite.
Je suis si fatiguée. Impossible pourtant de trouver le sommeil à moins de m'ensuquer à coups de médicaments le soir pour pouvoir dormir quelques heures et me réveiller toujours aussi hagarde devant cette sale vérité. Oui c'est fini.
J'ai la nausée aussi.
J'avance , je marche, je fais.Si je m'arrête je me noie.
Je fais semblant pas mal aussi.
Je ne parle à personne de tout ça ou presque. La seule idée de devoir le faire me rend malade. Alors je prends tout sur mon dos.
J'ai mal partout. Je me travaille au corps, qu'il ne me lâche pas maintenant lui non plus, c'est pas le moment.
Je sors de la piscine comme délavée, et je me trouve des bleus et des bobos un peu partout, impossible de me rappeler ce qui m'a cognée ou éraflée. Je me sens blessée, je suis blessée.