Indian Summer. Un 30 septembre, les pieds dans les feuilles mortes et les jambes au soleil. Le bonus caché de la fin de l'été. (Mon)tréal me ramène au réel. Cet automne que j'aime tant vient mettre des pansements sur mon coeur naufragé. Je marche ou je roule dans ces rues comme si elles me connaissaient depuis toujours, avec l'espoir que, peut-être, elles me voient renaître. L'Automne : avant le grand froid; garder le meilleur pour la fin.
Il faut que j'apprenne cette nouvelle vie. Comment conjuguer ces heures forcées de liberté où je n'ai plus besoin de 'occuper de personne, où personne ne m'attend, et ces heures de solitude extrême où je ne sais plus à quoi je sers.
Il y a cet appartement aux murs blancs, qui prend forme peu à peu. Lieu de transit... Lui , qui accroche des rideaux, des lumières. Lui qui s'appuie sur moi parce que l'escabeau est trop petit. Cette proximité avec ce corps que je connaissais par coeur et que désormais je n'ai plus le droit d'approcher.
Sa façon d'essayer d'être le plus normal possible, banal même, alors que rien de tout ça n'est normal. Le mal que ça me fait quand je vois qu'il y parvient et moi, non.